La formation a eu lieu le dimanche 17 novembre 2024, dans la salle des réunions de la CJIC, à la Base vie de Nkwadi, territoire de Tshilenge.

La Cellule Infrastructures (CI) du Ministère des ITPR a pour ce faire, dépêché une Experte en Violences Basées sur le Genre en vue de travailler en collaboration avec la Coordination régionale Grand-Kasaï de l’Association pour le Bien-Etre Familial – Naissances Désirables en vue du renforcement des capacités de ces ouvriers-clés pour la construction de la nationale N°2 dans son tronçon Mbujimayi – Kabinda – Mbanga, sur financement de la Banque Mondiale.

Dans son intervention, l’Experte VBG de la CI est revenue sur les exigences projet qui requiert l’observation stricte des dispositions relatives à la prévention, l’atténuation et la réponse aux VBG/EAS/HS.

« C’est une obligation contenue dans l’accord avec le bailleur des fonds. Voilà pourquoi l’ABEF-ND a été recrutée dans l’exécution du PACT. Renoncez aux attitudes et comportements susceptibles de compromettre ce projet. Abstenez-vous pour qu’il y ait zéro cas de VBG/EAS/HS dans l’exécution du PACT », s’est adressée l’Experte aux ouvriers.

Les VBG et leurs conséquences

Pour sa part, le Coordonnateur régional Grand-Kasaï de l’ABEF-ND et Chef de mission a abordé la question des VBG entre les ouvriers sur chantier et avec la communauté, en mettant l’accent sur les EAS et HS. En outre, il a invité les ouvriers à dénoncer tout cas de VBG/EAS/HS à travers le Mécanisme de gestion des plaintes qui sera bientôt mis en place.

« Que l’argent qui vous sera payé par l’entreprise ne vous serve pas d’appât pour commettre le viol sur les jeunes filles et femmes de la communauté ; vous risquez de perdre votre travail. Le Gouvernement et son partenaire, la Banque Mondiale sont très regardant sur les EAS/HS des cadres et agents », a insisté le Chef de mission à l’attention des ouvriers.

Abordant les conséquences qu’auraient les VBG/EAS/HS sur les ouvriers de l’entreprise, le Chef de mission a évoqué le rappel à l’ordre par écrit, l’avertissement par écrit, le blâme par écrit, la mise à pied sans rémunération, la mutation disciplinaire, le licenciement pour faute simple et même les poursuites judiciaires.

Les ouvriers de l’entreprise CJIC ont remercié l’ABEF-ND pour cette formation et signé le code individuel de bonne conduite. Ils ont aussi exprimé le besoin de bénéficier de cet accompagnement tout au long de l’exécution du PACT.

Jeannot LUBAMBA Ciamala

L’Association pour le Bien-Etre Familial – Naissances Désirables, organisé du 13 au 14 novembre 2024, un atelier de présentation des grandes lignes de ses interventions et stratégies dans la mise en œuvre du Projet d’Appui à la Connectivité et au Transport, PACT en sigle.

En présence de l’entreprise chinoise CJIC, la mission de contrôle de la Cellule d’infrastructures, les chefs des divisions provinciales du genre, des affaires sociales, de la justice et de l’environnement sans oublier les délégués des organisations de la société civile opérant dans les territoires de la province de Lomami.

Dans son exposé, l’Expert VBG de la Cellule Infrastructures du Ministère des ITPR a invité toutes les parties prenantes du PACT à un travail rigoureux pour des résultats escomptés.

« Pendant toute la durée de l’exécution des travaux de bitumage du tronçon routier Mbujimayi-Kabinda-Mbanga, il faut travailler pour ne pas avoirs des victimes VBG/EAS/HS c’est-à-dire zéro cas de mariage précoce et forcé, des violences sexuelles, violences physiques et psychologiques etc. » a-t-elle exhorté d’un ton ferme.

Pour sa part, le Chef de Mission de l’ABEF-ND a indiqué que généralement, la réalisation des grands travaux génère des violences basées sur le genre, l’exploitation et abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel dans la communauté et dans les différents chantiers. D’où, la sélection de l’ABEF-ND pour une réponse efficace à tout ces risques.

«Il y aura forte circulation de l’argent dans les communautés locales, c’est ainsi que l’ABEF-ND travaille sans faille dans la prévention, atténuation des EAS/HS, confidentialités et sécurité, dignité et respect des survivantes, appui aux survivantes, prise en charge médicale, psychologique et juridico-judiciaire » a-t-il fait savoir.

Peu avant, la Cellule Infrastructures et l’ABEF-ND ont eu un tête-à-tête pour le plaidoyer auprès du Gouverneur de province ad intérim, des Ministres provinciaux du Genre et de la santé.

A l’issue des échanges fructueux, toutes ces autorités provinciales de Lomami ont exprimé leur détermination non seulement à accompagner l’ABEF-ND mais aussi et surtout à s’approprier de toutes les actions liées à la prévention, atténuation et réponses aux VBG au sein des communautés de leur juridiction.

Cet atelier a eu lieu dans la salle des réunions du bureau de l’ABEF-ND situé sur l’avenue Lumumba, Quartier Nshidika dans la commune de KAJIBA, ville de Kabinda et chef-lieu de la province de Lomami.

Johnny KASONGO